Jeudi 7 novembre, le Cercle FSER inaugurait la nouvelle édition de son dispositif de médiation scientifique au lycée Jacques Decour (Paris 9e). Retour sur cette soirée.
Declics est l’acronyme de Dialogue Entre Chercheurs et Lycéens pour les Intéresser à la Constrution des Savoirs. Le principe est simple : organiser des speed meetings entre personnels de recherche (chercheur•e•s, ingénieur•e•s, technicien•ne•s…) et élèves. Le but : promouvoir la connaissance de la science et des métiers de la recherche auprès des jeunes.
En ouverture de la soirée, Patrick Mehlen, directeur de recherche au CNRS et président du Cercle FSER – qui pilote le dispositif Declics –, rappelle l’importance de la culture scientifique et technique dans cette période où les fake news sont légion. Il note l’importance d’expliquer l’intérêt de la démarche scientifique aux lycéens qui auront à se prononcer sur les choix de société liés aux sciences et aux technologies.
Parmi les objectifs de Declics qu’il met en avant :
- Faire comprendre comment les découvertes scientifiques deviennent des connaissances acceptées
- Faire découvrir la recherche fondamentale, indissociable de la recherche appliquée
- Faire connaître l’ensemble des métiers de la recherche pour aider à lutter contre le désintérêt des études scientifiques
« La moitié des fake news partagées sont liées à des questions scientifiques »
Patrick Mehlen, président du Cercle FSER
« Le but de cette soirée est de raconter Declics à travers la voix de celles et ceux qui l’ont fait », précise Héloïse Dufour, directrice du Cercle FSER et à l’origine du dispositif depuis 2015. S’ensuit un tour de table de retours d’expérience d’élèves, d’enseignant•e•s et de chercheur•e•s ayant participé au dispositif les années passées.
Pour beaucoup, l’acte de médiation a permis de démystifier le monde de la recherche auprès des élèves et de les ouvrir à la possibilité de ce type de carrières. « J’ai des élèves de Terminale paniqués car ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire. Rencontrer des chercheurs qui leur disent qu’à leur âge, ils ne savaient pas non plus, les rassure », explique Jean-Baptiste, enseignant à Jacques Decour. « Cela permet de sortir des schémas classiques d’interaction, on voit les élèves sous un autre angle, on apprend à mieux les connaître », constate Ronan, un de ses collègues.
« Je voulais savoir si les jeunes étaient intéressés par la recherche et s’ils savent ce qui se fait au labo. J’ai été surprise par leur curiosité mais cela demande de réfléchir pour répondre à un public pas forcément scientifique », raconte Chantal, doctorante à l’Institut Necker-Enfants malades.
« Le dispositif a des effets visibles. Les élèves ayant participé ont voulu faire la même chose et ont organisé des ateliers scientifiques pour des élèves de CM2 »
Nora Machuré, proviseure du lycée Pierre-Gilles de Gennes